Un petit peu de moi…

Je suis une fille des années 80, un beau chiffre rond qui aide à calculer facilement mon âge. Vous avez remarqué que mon prénom contient un « J » ? Cette particularité me vient de mon père, originaire de Croatie. Ma mère, elle, était 100 % française.

D’aussi loin que je m’en souvienne, les livres ont toujours fait partie de ma vie. Passion qui me vient de ma mère et de ma grand-mère, tout comme le cinéma. Les romans, je les dévore, surtout les thrillers, et plus ils sont déjantés, plus j’aime ça.

Petite, j’ai de l’imagination à revendre et vers l’âge de 10 ans, je commence à écrire. Des petites nouvelles d’abord, puis un jour, je me lance dans l’écriture d’un roman d’aventure pour enfants. Intitulé Le Pays aux 12 Étoiles, il dort encore quelque part, dans un vieux carton au grenier

Avec le temps, je me spécialise plutôt dans l’écriture de nouvelles policières, nimbées d’un brin de fantastique. Pourtant, malgré plusieurs cahiers bien remplis et toujours d’excellents notes en composition de français, je finis par mettre ma plume de côté. Au lieu de me diriger dans l’écriture, je me dit qu’il vaut mieux choisir un « vrai » métier et je suis la voie de mes parents : l’éducation.

Après deux années galère à l’université, je change de voie et pars dans une école supérieure. Trois brillantes années d’études plus tard, j’obtiens mon diplôme d’éducatrice de l’enfance.
Entre mon boulot, mes amis, mes amours, je ne ressens plus le besoin d’écrire.

Puis, en 2011, première claque. Ma mère m’annonce qu’elle a un cancer du sein. Elle se bat comme une lionne, elle le vainc !

Septembre 2012, le plus beau mois de ma vie, une date que je n’oublierai jamais : la naissance de mon fils. Six mois plus tard, ma mère décède brutalement après une récidive du cancer sur l’autre sein, sans que j’aie le temps de lui dire au revoir.

Enfant unique, je n’ai personne avec qui partager véritablement mon mal-être et mon chagrin. Les amis et la famille sont là, bien sûr, mais quand on ne vit pas les choses de l’intérieur, c’est difficile de comprendre.
Alors, j’allume mon ordinateur et j’écris. Un texte pour ma mère. Un texte pour sortir ma rage et ma colère.

À peine mes doigts ont-ils frôlé le clavier que la passion de l’écriture me reprend.

Quelques mois plus tard, je mets un point final à mon premier vrai roman : Gueule d’ange. Une histoire d’amour rock’n’roll, teintée d’érotisme. Une histoire d’amitiés, de familles, entre Lausanne et Paris, un roman qui se lit, qui se vit et qui s’écoute.

Ne trouvant malheureusement pas d’éditeur, car, rappelons-le, le monde de l’édition est une vraie jungle (notamment quand vous écrivez des histoires qui sortent un peu du cadre), je fais le pari fou de me lancer seule dans l’aventure : romancière, éditrice, distributrice, voilà les casquettes que j’endosse. C’est sûr, chacune de ces professions est un vrai métier, mais quand les professionnels vous ferment les portes, il faut bien montrer qu’on en veut et qu’on a l’ambition des vainqueurs. Et surtout, j’avais déjà un petit lectorat derrière moi. Gueule d’ange a vécu une première vie sur Facebook. Une quarantaine de lecteurs ont pu suivre Fred, Alice et leurs potes au fur et à mesure de l’écrit des chapitres, une sorte de roman-feuilleton. Ces premiers lecteurs croyaient en mon roman, en cette histoire d’amour passionnelle et un peu barrée. Même mieux :  ils me l’ont réclamée en version papier, alors, sous leurs encouragements qui n’ont cessé de croître depuis, je saute dans le vide. Et j’ai eu raison de le faire. Grâce au bouche à oreille, Gueule d’ange fait rapidement parler de lui. Avec plus de 20’000 lecteurs, papier et numérique confondus, il passe en quelques semaines d’inconnu à best-seller !

Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Un soir de mai 2014, je me brosse les dents dans ma salle de bains quand, tout à coup, une petite plume blanche, sortie de je ne sais où, se met à virevolter devant mon nez. C’est pourtant si anodin, une plume…

Un œil à mon miroir, l’idée que quelqu’un se trouve derrière, en train de m’observer, et hop ! mon imagination décolle ! Elle voit un peuple ailé, protecteur des Hommes et de la Terre depuis la nuit des temps, vivant caché de nos yeux humains. Un peuple guerrier, fier, arrogant et dangereux. Les Syams. Liés malgré eux aux hommes par la volonté de Gaïa et la force d’un talisman légendaire : le Talisman de Pæyragone.

Comme Gueule d’ange, je diffuse Le Talisman sur Facebook. Bingo à nouveau. Les lecteurs aiment et en redemandent. Cela tombe bien : Le Talisman sera une saga en 4 tomes. Je corrige et relis intensément les deux premiers volumes écrits, puis je retente les maisons d’éditions. Françaises, cette fois-ci, et spécialisées dans le genre fantastique. Deux jours après mes envois, les éditions Cyplog m’écrivent. Ils adorent ! Deux mois plus tard, en septembre 2015, je signe chez eux.

Ma nouvelle vie livresque vient de prendre son envol !

Je n’écris pas pour gagner un jour le Goncourt ou tout autre prix littéraire. J’écris simplement pour le plaisir d’écrire, de partager mes histoires à celles et ceux qui souhaitent les lire et de permettre aux lecteurs un voyage loin de leur quotidien.

Avoir tapé dans l’œil d’un éditeur, j’avoue, c’est très gratifiant. Mais le plus important pour moi reste avant tout les retours des lecteurs.

Merci à vous qui entrez dans mes univers et qui vous laissez porter par ma plume.

Mes romans ne paieront peut-être jamais mes impôts, peu importe. La vie est courte et je trouve dommage de laisser filer ses rêves. Ils demandent du temps, de l’énergie, de la volonté, du culot aussi. Mais le jour où ils deviennent réalité, vous comprenez à quel point un rêve n’a pas de prix.